Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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J. Sapir : l’Allemagne est en position de faiblesse

06/06/2010 11:31

J. Sapir : l’Allemagne est en position de faiblesse


  • Marianne2.fr

Finie la crise ? Allons donc ! L’économiste Jacques Sapir remet les pendules à l’heure : la stabilisation actuelle ne durera pas sur les marchés. Et contrairement à ce que l’on suppose, l’Allemagne n’est pas dans une position merveilleuse.

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Comment expliquer le comportement erratique des marchés, tantôt inquiets pour la dette et exigeant l’austérité, tantôt inquiets pour la croissance ?


Il y a plusieurs types d’opérateurs sur les marchés financiers. Certains opèrent sur les marchés des obligations et détiennent des dettes souveraines. Ceux-là craignent un risque de défaut de certains pays. D’où leur revendication d’une limite aux dettes des états.
D’autres opérateurs agissent, eux, sur le marché des actions. Eux s’inquiètent par rapport aux risques de récession et sont effrayés par les plans d’austérité. En réalité, les acteurs manifestent des préférences diverses sur les marchés et la hiérarchie des préférences qui s’exprime varie d’un moment à l’autre. Par exemple, un opérateur financier peut calculer la rentabilité de son investissement à un moment donné par l’ampleur du taux d’intérêt d’une monnaie donnée. A ce moment-là, c’est l’appât du gain qui domine malgré le risque. Mais à un autre moment, le même opérateur, inquiet par rapport à la solvabilité d’un emprunteur, fût-il  un état, souhaitera avant tout sécuriser son investissement. A ce moment-là, la sécurité l’emporte sur le gain. On notera que l’opérateur est rationnel dans les deux cas.

Assistons-nous à un retour à la normale sur les marchés ? Autrement dit, la crise est-elle derrière nous ?

Nous entrons actuellement dans une phase de stabilisation qui ne durera pas. D’abord, les plans d’austérité rencontrent de grandes difficulté d’application. En Espagne, l’adoption du plan Zapatero n’a été effective qu’à une voix de majorité et l’organisation fédérale de l’état espagnol permettra à certaines régions d’en refuser l’application sur certains points. Au Portugal, le plan a été refusé. En Grèce l’agitation reprend, notamment avec les mouvements de marins.

Ces points d’achoppement peuvent-ils à eux seuls relancer l’affolement des opérateurs sur les marchés ?

 Leur anxiété sera de toute façon nourrie par les engueulades franco-allemandes. Le Wall Street Journal a rendu compte des attaques d’Axel Weber* contre la nouvelle politique de la Banque centrale européenne consistant à racheter les dettes publiques des états européens en difficulté, entrainant une réaction de Mario Draghi, de la BCE. Tout cela fait un peu désordre.

L’Allemagne ne dispose-t-elle pas des moyens de se faire entendre ?

Pas autant qu’on le suppose. La situation n’est qu’en apparence favorable à l’Allemagne. En brandissant des menaces contre les pays laxistes, Angela Merkel parle dans le vide. Aucun des Traités ne prévoit l’expulsion d’un pays de l’euro et l’adoption d’un dispositif permettant l’expulsion d’un pays exigerait une unanimité qu’elle aura du mal à obtenir. Par ailleurs, les Allemands sont très dépendants des autres pays européens pour leurs exportations. Elle serait la première victime d’un clash européen. Nous vivons une situation défavorable à l’Allemagne. C’est d’ailleurs peut-être pour cette raison que ses dirigeants parlent si fort. 

* Axel Weber, président de la Bundesbank et futur patron de la BCE





Euro : le match NDA / Moscovici dans Valeurs Actuelles

06/06/2010 11:14

Euro : le match NDA / Moscovici dans Valeurs Actuelles


Et si on revenait au franc ?

Valeurs Actuelles, jeudi 3 juin 2010

Il y a quelques semaines encore, il aurait paru totalement irréaliste de se poser la question de la sortie de l’euro. Et puis l’euro lui-même est devenu un enjeu majeur de la crise économique et financière. Au point que Paul Volcker, ancien patron de la Fed et principal conseiller économique de Barack Obama, évoque sa possible “explosion”. Et voici que 69 % des Français, selon un sondage récent, avouent regretter le franc, 38% se déclarant même favorables à une sortie de l’euro.
Vingt ans après Maastricht, dix ans après la fin des monnaies nationales, l’euro a-t-il joué le rôle de bouclier que lui assignaient ses promoteurs ?
Pierre Moscovici La crise n’est pas uniquement économique et financière : elle est aussi une crise politique, qui sanctionne l’absence d’un véritable leadership européen.
Je suis extrêmement sévère avec ceux qui dirigent l’Europe, qu’il s’agisse des personnalités supposées l’incarner, délibérément choisies pour leur transparence, ou des chefs d’État et de gouvernement eux-mêmes, y compris Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, dont j’estime qu’ils n’ont pas pris la mesure de l’urgence, à savoir celle d’une refondation politique européenne.
Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’à mes yeux la sortie de l’euro soit une solution. C’est même tout le contraire : ce serait là une perspective à la fois irréaliste et nuisible.
Oui, je crois profondément que l’euro nous protège. Imaginons la situation dans laquelle nous serions aujourd’hui, en pleine tourmente économique et financière, si à la spéculation sur les dettes publiques ou sur la situation des États s’ajoutait une spéculation sur les monnaies ! Rappelons que la période dite “bénie” des taux de change flottants était marquée par des fluctuations de taux d’intérêt extrêmement brutales qui généraient une instabilité chronique et, s’agissant de la France, par une situation où les taux d’intérêt étaient en général beaucoup plus élevés que dans le reste de ce qui est aujourd’hui la zone euro, ce qui n’a cessé de nous pénaliser dans la recherche de la croissance.
Sortir de l’euro, ce serait ajouter la spéculation à la spéculation, et l’instabilité à l’instabilité : le contraire, donc, d’une solution.
 
Admettez cependant que l’euro ne nous a pas protégés de la crise venue d’Amérique… Et qu’à l’heure où l’Amérique et l’Asie semblent renouer avec la croissance, nous sommes plus que jamais dans l’oeil du cyclone…
Pierre Moscovici Je pense, comme Jacques Delors, que l’euro protège mais qu’il ne dynamise pas nécessairement. Je maintiens que la situation aurait été bien pire sans l’euro, qui nous a protégés de terribles secousses monétaires, mais qu’il ne garantit pas pour autant le dynamisme de nos économies. Ce qui peut relancer nos économies, c’est la politique. Si nous n’allons pas plus avant dans l’Europe politique, nous serons comme le cycliste qui fait du surplace : nous tomberons…
Pour vous, Nicolas Dupont-Aignan, on est déjà tombé du vélo ?
Nicolas Dupont-Aignan La métaphore cycliste me va parfaitement : plaquer une monnaie unique sur des économies différentes, c’est imposer à l’ensemble des concurrents du Tour de France de rouler sur le même braquet, au même moment, à la même vitesse, dans l’ascension d’un col ou dans une descente… L’euro, pour moi, est la bombe à retardement qui peut faire exploser la construction européenne, ce que je ne souhaite vraiment pas, contrairement à ce que prétendent certains.
Souvenons-nous… On nous avait dit que l’euro serait l’instrument numéro un de la croissance européenne. C’est exactement l’inverse qui s’est produit : la zone euro est la zone de la planète où la croissance est la moins forte. On nous avait aussi expliqué que l’euro allait mécaniquement faire converger les économies. C’est tout l’inverse qui s’est produit, l’euro agissant, à l’usage, comme un formidable instrument de divergence : les pays forts gagnent toujours plus de terrain et ceux qui ont un défaut de compétitivité en perdent toujours davantage, le chômage, le déficit budgétaire et commercial jouant le rôle de variables d’ajustement dès lors que la possibilité de jouer sur les monnaies n’existait plus…
Enfin et surtout, l’euro a joué le rôle d’un redoutable anesthésiant : se croyant à l’abri d’une monnaie solide, certains États, dont la France, ont fait exploser leur dette publique, au point d’en arriver à la situation actuelle. Les dirigeants européens s’entêtent dans cette impasse car le but – avoué à demi-mot – de l’euro est moins économique que politique : forcer l’allure vers une Europe fédérale dont les peuples ne veulent pas. Et c’est cette logique que l’on voit aujourd’hui se mettre en place : comme les pays les plus en retard de la zone ont été mis, par la monnaie unique, hors d’état de rattraper leur retard de compétitivité, on se dirige vers un système de transferts financiers constants dans leur direction. Bientôt, vous verrez, on nous expliquera qu’il faut un impôt fédéral croissant, pour entretenir des zones dont l’économie est incapable de redémarrer dans le cadre de l’euro. Ce système est fou : il aboutirait à essayer de faire coexister un centre économique productif autour de l’Allemagne et, ailleurs, des territoires appauvris et éternellement assistés. D’où ma question à Pierre Moscovici : comment des pays en retard structurel de compétitivité pourraient-ils rattraper l’Allemagne sans dévaluation, laquelle implique une sortie de l’euro ? Croyez-vous sincèrement que la déflation sera supportée dans les pays du Sud sans explosion sociale ?
Pierre Moscovici Vous savez parfaitement que les manipulations monétaires n’ont jamais réglé durablement les problèmes de compétitivité ! Ce que je vois, en revanche, c’est qu’en dressant un bilan aussi inquiétant de la situation des pays du Sud, vous plaidez, paradoxalement, pour la réalisation du rêve allemand que vous dites redouter : celui d’une petite Europe que Berlin pourrait dominer facilement.
En 1997, le chancelier Kohl ne voulait pas que la Grèce, l’Espagne, le Portugal, entrent dans l’euro. Il les qualifiait de pays du Club Med et dénonçait leurs pratiques budgétaires laxistes. À l’époque, le gouvernement français de Lionel Jospin avait émis le souhait d’un euro large parce que nous pensions que l’union faisait la force et que l’on pourrait ainsi mener une politique de solidarité.
Si votre thèse se révélait exacte, nous retrouverions le choix allemand initial c’est-à-dire un noyau dur à monnaie forte, pratiquant une politique de croissance faible. C’est vrai, si on ne fait rien, arrivera fatalement le moment où la Grèce sortira de la zone euro. C’est justement ce qu’ont voulu éviter les chefs d’État et de gouvernement en décidant, le 9 mai dernier, d’aider la Grèce et de mettre en place un mécanisme de stabilisation financière. Mais il faut évidemment aller plus loin, en jetant les bases d’un véritable fédéralisme budgétaire. C’est dans ce cadre de solidarité, et dans ce cadre seulement, que pourra se poser, après 2012, la question du rééchelonnement de la dette grecque.
Au-delà du problème euro, n’est-on pas en train de traverser une crise du surendettement des États, après la crise de surendettement du secteur privé, en 2008, que l’on a voulu résoudre par la dette publique ?
Pierre Moscovici Oui, et nous vivons en réalité le deuxième épisode de la crise, plus grave que le précédent et qui en découle. La réponse qui a été apportée à la crise financière et les menaces de faillite du système bancaire nous ont conduits à mener des politiques contradictoires avec les règles fixées. Les fragilités sous-jacentes de certaines économies ont été révélées, ainsi que des situations de mauvaise gestion caractérisée. Dès lors, la spéculation, les marchés, se sont attaqués aux maillons faibles. Nous n’éviterons pas les politiques de désendettement. La question de la dette publique sera à l’évidence très présente dans la campagne présidentielle de 2012. Mais je ne crois pas que le retour à la monnaie nationale soit la bonne réponse.
Comment, en effet, désendetter les États ? De manière dispersée, par l’austérité généralisée, ou solidaire et concertée, en menant des politiques coordonnées de croissance ? Ces choix fondamentaux seront l’un des paramètres du grand débat des élections de 2012. Pour résorber un endettement public devenu non seulement insupportable mais menaçant.
Nicolas Dupont-Aignan Je remarque que, pour la première fois, vous évoquez la possibilité d’un rééchelonnement de la dette grecque. Mais je constate aussi que les pays européens ont déjà voté pour la seule Grèce un premier plan de 110 milliards d’euros, dont 17 à la charge de la France, et que ce plan coûtera une fortune au contribuable car il n’est pas accompagné de la seulemesure qui permettrait à Athènes de rembourser ses dettes, la relance par la dévaluation.
Dans toute l’histoire économique, on n’a jamais vu un plan de rigueur réussir s’il n’est pas accompagné d’une dévaluation permettant à l’économie productive réelle de redémarrer. Ce que l’on va faire avec la Grèce est criminel. La violence de la rigueur imposée va provoquer une récession, les recettes fiscales vont s’effondrer, l’activité ne repartira pas. Alors qu’il serait si simple de prévoir une sortie de l’euro de la Grèce, comme de l’Espagne et du Portugal qui, à mon avis, interviendra avant deux ans. Ce qui permettrait d’instaurer une rigueur progressive,de sortie de crise, sans tuer la croissance, en relançant l’activité économie productive, le tourisme pour la Grèce, ou de purger la crise immobilière en Espagne. Je ne vois pas d’autre solution.
Mais il n’y a pas que les pays du Sud qui soient surendettés…
Nicolas Dupont-Aignan Bien entendu la France risque à terme de se retrouver dans la même situation, à cause d’un euro qui bride sa compétitivité. Pire encore, au lieu de dire, comme aux États-Unis, qu’il faudra dix, voire quinze ans pour digérer la dette souveraine phénoménale de l’Europe, au lieu d’accepter un peu d’inflation pour passer ce cap, afin de ne pas casser la croissance, les gouvernements européens donnent un grand coup de barre vers l’austérité qui nous conduit tout droit à la récession-déflation. C’est ce qu’a connu, de sinistre mémoire, le continent durant l’entre-deux-guerres, et particulièrement la France, juste avant le Front populaire avec la politique du “bloc or” conduite par Pierre Laval et ses amis.
Je crois en outre que, contrairement au rêve de Pierre Moscovici, il n’y aura pas de transfert financier massif du Nord vers le Sud, parce que l’Allemagne n’en veut pas. Le véritable enjeu, plutôt que de sauver un système condamné, c’est de mettre en œuvre des coopérations européennes beaucoup plus souples et réactives, scientifiques, industrielles, universitaires, culturelles… Ainsi, l’Europe serait bien mieux acceptée par les Européens si elle s’occupait de l’avenir au lieu de faire souffrir en pure perte les peuples.
Pierre Moscovici Tout d’abord une précision : je ne considère pas comme une mauvaise nouvelle que l’euro, qui fut surévalué, s’affaiblisse, c’est un point positif qui soutiendra notre croissance. Pour autant, il ne faut pas que cette baisse se fasse sans contrôle. Je pense aussi que le désendettement est nécessaire mais qu’il n’y a pas de raison de se précipiter, en se mettant le pistolet sur la tempe. Ce qui ne veut pas dire que l’on peut continuer à laisser filer la dette. Quand je lis que l’austérité est en train de gagner toute l’Europe, je suis inquiet parce que je ne pense pas que cela permettra de réduire les déficits, ni même de faire revenir plus de croissance. Enfin, je ne suis pas non plus contre une augmentation modérée de l’inflation à un niveau de l’ordre de 2 à 2,5%.
Vous savez cependant mieux que quiconque que la lutte contre l’inflation est inscrite noir sur blanc dans les traités et que la Banque centrale est indépendante…
Pierre Moscovici L’indépendance n’empêche pas la discussion. On l’a bien vu quand le plan de sauvetage du 9 mai a été conclu. Beaucoup de dogmes ont été contournés !
Je pense pour autant que le démantèlement de l’euro serait un choc politique considérable. Et je n’ai pas le sentiment d’être dans le dogme quand je dis que l’euro est le fer de lance de la construction européenne. Dans tous les domaines, la principale faiblesse des Européens réside dans leurs divisions. Ce qui est exact en revanche c’est que l’union factice ou technique ne les rend pas plus forts. En revanche, s’ils retrouvent leurs petits tropismes nationaux en faisant leurs petites soupes sur leurs petits feux, j’ai peur qu’ils disparaissent de la scène internationale. Le slogan “L’union fait la force”doit être le nôtre aujourd’hui. Et, je le répète, le temps est venu de faire l’Europe, de penser de manière ambitieuse les étapes à venir, sinon on va effectivement dépenser beaucoup sans résoudre les problèmes de fond. Il est temps que les dirigeants européens se disent que cet équilibre instable n’est plus viable et qu’il faut avancer vers l’Europe politique.
Nicolas Dupont-Aignan Ce type de proclamation me fait penser aux discours qu’on entendait dans l’ancienne Union soviétique :“Si le socialisme ne fonctionne pas toujours comme nous voudrions, c’est que nous ne sommes pas allés encore assez loin dans sa réalisation !”
Certains européistes sont dans le même schéma de pensée. L’euro ne marche pas, mais ils veulent le maintenir à tout prix pour imposer une Europe fédérale mythique.
Mais quand admettrez-vous qu’il n’y a pas de peuple unique, pas de démocratie unique, et que le défi de l’Europe pour peser dans la mondialisation consiste justement à savoir articuler la liberté des nations avec des coopérations pertinentes entre elles, pour armer le continent sur les vrais enjeux ? Arrêtons de nous arc-bouter sur la monnaie unique, carcan qui asphyxie nos économies, et laissons au contraire les uns et les autres jouer leur rôle, en coopérant sur quelques points clés, y compris très loin dès lors que des zones d’intérêt commun sont identifiées. Ce sera le seul moyen efficace d’affronter la guerre économique avec la Chine. Je pense profondément que nous arrivons à la fin d’un cycle : celui de cette Europe supranationale, hypercentralisée, conçue sur le modèle des années 1950, celui des blocs technocratiques. La crise actuelle peut être une chance si elle nous aide à en prendre conscience.
Pierre Moscovici Je ne crois pas une seconde que nous vivons la fin de l’Europe fédérale. J’ai la conviction inverse, je pense que nous vivons l’échec de l’Europe intergouvernementale. Nous n’avons pas trop de construction communautaire, mais au contraire pas assez en commun. Nous avons besoin de retrouver une Europe politique, plus fédérale, dirigée par de vraies personnalités, alors que nous n’avons qu’une Europe désincarnée. Oui, la crise est l’occasion d’un tournant. Mais pas celui que vouspréconisez : pour continuer à exister dans la mondialisation, nous avons plus que jamais besoin de grands ensembles intégrés. L’Europe est un modèle que nous n’avons pas le droit d’abandonner. Nicolas Dupont-Aignan parle de coopération scientifique, industrielle : c’est effectivement la clé de tout. Mais là où il préconise des programmes de coopération, je préconise, moi, des programmes communs.
Nicolas Dupont-Aignan Il ne faut pas plus ou moins d’Europe, mais “mieux d’Europe”. Et il faut abandonner le mythe de l’Europe politique, mythe complet parce que sans légitimité démocratique. Confier des pouvoirs à une technocratie hors sol ne pouvait aboutir qu’à une catastrophe. J’appelle donc de mes vœux le retour à une Europe des nations. Il est temps d’arrêter de faire passer l’euro pour un bouclier alors qu’il a aggravé la crise. Je suis persuadé que l’on est beaucoup plus proche de l’explosion de la zone euro qu’on veut bien le dire. Ce système n’est plus tenable. L’économie réelle s’effondre en Grèce, en Espagne et au Portugal et je crains que les dirigeants français soient prêts à subir une cure d’austérité sans précédent pour s’accrocher à leur dogme, alors que la sortie de l’euro nous fournirait l’occasion d’un vrai nouveau départ. Le seul qui vaille : celui de la liberté retrouvée.
Débat animé par Eric Branca & Josée Pochat





L'amour du maillot ne s'achete pas.

06/06/2010 11:02

L'amour du maillot ne s'achete pas.


Alors que l'équipe de France vient de perdre son match amical contre la Chine au terme d'une partie où l'équipe chinoise a démontré toute sa solidarité et sa rage de vaincre, je regrette la marchandisation du football qui gangrène jusqu'à notre équipe nationale. Si la presse spécialisée s'interroge sur la motivation de certains joueurs, il était en tout cas particulièrement frappant de découvrir à quel point les joueurs chinois étaient investis et conscients de leurs responsabilités. Ils ont fini le match épuisés mais victorieux.
J'espère comme tous les français que les bleus iront le plus loin possible dans la compétition reine, mais il n'en reste pas moins que je regrette le principe même de l'attribution des primes promises en cas de bons résultats.
En effet, porter le maillot national devrait rester un honneur et ne devrait procurer d'autre rémunération que la fierté de représenter son pays sur la scène internationale. Les sommes énormes générés par une telle compétition pourraient par exemple être entièrement reversées à un monde du football amateur qui en a tant besoin.
De même, s'il est légitime qu'un tel spectacle médiatique produise d'importantes rentrées d'argent, aucun joueur n'est obligé d'accepter d'en toucher une part alors que le football est sensé véhiculer tant de messages et de valeurs positives. Accepter d'en négocier le montant est même proprement scandaleux. En outre, une participation à la Coupe du monde augmente nécessairement la "valeur" d'un joueur sur le marché, et le place déjà dans de bonnes conditions pour négocier avec leurs employeurs.
J'attends donc avec impatience et espoir le premier joueur qui déclarera ne vouloir jouer que bénévolement pour défendre les couleurs de son pays, ou reversera les sommes touchées au monde amateur. Cela sera un éclair dans le ciel bien sombre du football français.
NDA





Le bonheur est dans les chants

04/06/2010 16:18

Le bonheur est dans les chants


Nos représentants étaient à Montigny en Gohelle pour assister à la rencontre des chorales des collèges : 
 
-         P. Brossolette de Noyelles sous lens, sous la direstion de Mme Stéphanie Kandiak  
 
-         Pévèle d’Orchies, sous la direction de Mme Anne Lise Tréhot,  
 
-         R. Rolland de Wazier, sous la direction de Mr Philippe Laby  
 
-         Y. Gagarine de Montigny en Gohelle, sous la direction de Mr Lucio Melis  
 
130 choristes nous auront régalés d’une dizaine de chansons tirées d’un vaste répertoire allant de la pop au rock en passant par la variété.  Ce fut de grand s moments d’émotions qui s’égrainèrent dans la salle R. Huguet pendant presque 2 heures. Après les remerciements d’usage et les vibrants hommages rendus par des élèves de 3ème du collège Y. Gagarine à Messieurs Claes et Melis, la chorale conclut son tour de chants par une chanson de Bénabar  devant un public conquis.
Le comité local de Montigny





La bulle DSK

03/06/2010 11:48

La bulle DSK


Nicolas Sarkozy a peur : Dominique Strauss-Kahn grimpe dans les sondages, le PS va organiser ses primaires suffisamment tard pour lui et même Ségolène Royal affirme être prête à renoncer à ses ambitions. Du coup, l’Elysée lance une pathétique campagne pour dire qu’il ne sera pas candidat.

L’homme qui venait du FMI

Difficile de faire mieux pour l’actuel président du Fonds Monétaire International. Le mois de mai s’est déroulé comme dans un rêve pour le candidat à la candidature de 2007. La crise de l’euro lui a donné l’occasion de descendre de son olympe étasunien pour venir rassurer les Français. Il a eu les honneurs d’une émission en début de soirée sur France 2. Sa guerre éclair médiatique lui a permis de reprendre fermement la tête de la compétition officieuse entre éléphants pour la candidature de 2012.
Les régionales sont loin pour Martine Aubry et Ségolène Royal. Dans les sondages, l’ancien ministre des finances de Lionel Jospin les devance largement puisqu’il obtiendrait 29% des voix au premier tour, contre 24% à la première secrétaire et 18% à la candidate de 2007. Mieux, lui seul devancerait Nicolas Sarkozy. Et on peut soupçonner Paris-Match de ne pas vouloir montrer de chiffres trop sévères au second tour pour le président en exercice. DSK semble imbattable.

Un contexte idéal

En outre, le PS semble mieux disposer que jamais à son égard. Le calendrier des primaires lui facilite la tâche puisqu’il pourra encore rester un an à la tête du FMI. Ségolène Royal sous-entend qu’elle pourrait se mettre au service d’un autre. Bref, après huit années dans l’opposition, les éléphants semblent prêts à se mettre d’accord pour éviter de se déchirer. Bien sûr, les éléphanteaux râlent car ils devraient être balayés et certains pariaient sur une nouvelle défaite pour mieux gagner en 2017.
Au global, le Parti Socialiste semble vouloir faire ce qu’il faut pour gagner en 2012. Si DSK se présentait en étant soutenue par la première secrétaire et la candidate de 2007, le président en exercice pourrait préparer ses valises… D’où l’exercice assez désolant et bien peu convaincant de l’UMP pour essayer de discréditer la candidature de Dominique Strauss-Kahn. Un jour, il faudra que l’Elysée cesse ses exercices surréalistes de négation de la réalité qui les fait parler comme les dirigeants de l’URSS.

Une bulle ?

Du coup, on pourrait croire que l’élection présidentielle est pliée, mais les précédents historiques suggèrent d’être prudent. Il est vrai que si DSK se présente, alors l’espace politique disponible pour François Bayrou ou Dominique de Villepin sera alors considérablement rétréci (comme le montre le sondage de Paris-Match). Sa compatibilité avec la droite peut lui faire gagner des voix, sachant qu’une bonne partie de la gauche le préfèrera forcément sans hésiter à Nicolas Sarkozy.
Malgré tout, le parcours du président du FMI ne sera pas une ballade de santé. En effet, sa position actuelle est un peu facile, loin de la réalité, en apesanteur. Une campagne, ce sera forcément autre chose, surtout quand il présentera un programme qui ne se différenciera qu’à la marge de celui du président sortant sur l’économie. Nul doute que Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Dupont-Aignan auront une opportunité gigantesque de parler à un électorat populaire victime de la crise et de dégonfler enfin le FN.
Si je crois encore que DSK est en pôle-position pour 2012, du fait de l’absence de rival crédible au PS et de la personnalité et du bilan de Nicolas Sarkozy, son parcours ne sera pas une promenade de santé car il pourrait bien susciter l’envie d’une véritable alternative aux Français.
Laurent Pinsolle





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